9 émotions positives au service de la QVT

Novéquilibres : 9 émotions positives au service de la QVT
La Qualité de Vie au Travail se nourrit entre autres des émotions positives. Je vous propose de considérer 9 émotions positives que nous pouvons ressentir à la fois dans notre vie professionnelle et notre vie personnelle.

Barbara Fredrickson, chercheuse en psychologie positive à l’Université du Michigan s’est intéressée aux émotions positives.
Elle a développé la théorie intitulée “Broaden-and-Build”. Selon cette théorie, les émotions positives que nous ressentons ont une capacité double :

  • “Broaden” : élargir momentanément notre répertoire de pensées et d’actions
  • “Build” : construire, développer nos ressources physiques, intellectuelles,  psychologiques et sociales

Les émotions positives ne sont pas seulement bonnes du fait des sensations qu’elles nous donnent au moment où on les ressent mais elles ont des effets bénéfiques collatéraux non négligeables.
Notre qualité de vie et notre QVT (Qualité de Vie au Travail) en sont bien entendu appréciées.

Les émotions ont la particularité de pouvoir être contagieuses; les émotions positives comme négatives. Et c’est bel et bien un levier puissant pour l’amélioration de la QVT et la performance individuelle et collective si l’on se réfère à la théorie de Barbara Fredickson.

Autrement dit : n’ayons pas peur d’ouvrir toutes et tous les portes du monde du travail en grand aux émotions positives puisqu’elles ont ces vertus formidables.

Parmi les 10 principales émotions positives répertoriées par Barbara Fredrickson, je vous en propose 9 que l’on peut ressentir en contexte de travail.

La joie

“Enjoy !” disent les parents du continent nord américain à leur enfant au seuil de l’école. En France, on a plutôt tendance à dire “travaille bien !”. Ce constat effectué par Roula Sylla lors de la présentation du rapport de la FNEP (1) nous montre que notre façon d’aborder le travail ne nous conduit pas naturellement vers la joie.

L’amusement

S’amuser au travail, voilà ce que certains considèrent comme un oxymore. Le travail ne devrait-il être que sueur et souffrance, conditions nécessaires (mais pas suffisantes) à la performance individuelle et collective ?
“Tu t’amuses dans ton travail ? Oui, mais alors ça ne compte pas. Ce n’est pas un vrai travail”. C’est une réaction que j’ai eu tendance à constater quelques fois, pas forcément formalisé comme je viens de le faire, mais il n’y a pas que le verbe qui compte : les postures et l’intonation savent aussi exprimer cela.
Travailler en s’amusant, dans la mesure où cela ne perturbe pas la concentration, procède du gagnant-gagnant.
Alors, s’il vous plait, soyons un peu sérieux : travaillons en nous amusant. Et je vous assure, je ne rigole pas !

La gratitude

La gratitude est bel et bien une émotion et pas seulement une valeur morale et éventuellement une obligation. Elle fait voir la vie au travail de manière plus positive et alimente les gestes de reconnaissance qui favorisent la confiance en soi et les relations interpersonnelles. Ce serait vraiment dommage de s’en passer !

L’espoir

Nous connaissons le proverbe “L’espoir fait vivre”. Notre présent et notre implication dans le présent ne seront jamais aussi satisfaisants que si nous ressentons l’espoir et la confiance dans l’avenir.

L’intérêt

Il est reconnu que l’intérêt que l’on porte à son travail est bon pour la performance et favorise l’engagement. L’intérêt, c’est aussi une émotion positive qui se ressent, qui fait du bien et pousse certains à partager et à communiquer avec d’autres.

L’inspiration

Inspiration rime souvent avec excitation. La nouveauté, la rencontre d’une personne que l’on respecte pour ses qualités techniques, intellectuelles ou humaines, la confrontation des idées et des pratiques, … Voici toutes sortes de situations propices à ressentir de l’inspiration qui, au-delà de nous remplir de cette émotion, a la capacité de doper nos actions.

La fierté

Nous avons tous plus ou moins besoin de ressentir de la fierté au travail. La fierté non seulement pour le résultat de notre travail individuel, mais aussi pour l’effort réalisé, pour les progrès réalisés, pour l’oeuvre collective, pour la proximité que l’on peut avoir avec une autre personne que l’on respecte, … La fierté par rapport à notre propre travail crée aussi de la confiance en nous, sachant qu’un niveau de confiance en nos capacités en rapport avec les objectifs des missions confiées nous positionne en situation favorable de QVT.

La sérénité

Pour rebondir sur mes propos du paragraphe précédent, la confiance en soi ouvre la porte à la sérénité, une émotion qui nous met en paix et notre cerveau au repos, loin des tempêtes (éventuellement dans un verre d’eau) que les ruminations peuvent produire quand nous sommes dans l’anxiété face à nos missions ou dans l’insatisfaction de la qualité du résultat de notre travail.
La sérénité, une émotion dont il faut se nourrir, surtout pendant les périodes où elle a tendance à se raréfier.

L’émerveillement

“Il y a un age pour tout, n’est-ce pas ? OK, les enfants s’émerveillent, mais bon quand on est adulte, ça fait un peu niais, non ?”.
Celles et ceux qui le pensent ou le disent perdent beaucoup, de mon point de vue.
Nous avons largement de quoi nous émerveiller de nous-mêmes, des autres et des situations, paysages et stimulis de nos sens. Non seulement, l’émerveillement est une émotion agréable à ressentir, non seulement elle peut être contagieuse, mais elle nous met en position d’ouverture pour les instants à venir.

Faire place aux émotions positives

Dans des contextes professionnels et/ou personnels difficiles où le stress, la souffrance, l’anxiété, les ruminations imposent leur loi, il est néanmoins possible d’aller cueillir dans le quotidien les moments qui suscitent les émotions positives. On peut aussi créer les circonstances.

La pensée positive conduit aux émotions positives qui favorisent des comportements positifs et ont un pouvoir de contagion sur l’entourage professionnel et personnel.

Vous avez du mal à ressentir des émotions positives ? Et si vous recherchiez le contact de personnes qui vivent des émotions positives.

Une bougie allumée a la capacité d’allumer plein d’autres bougies qui elles-mêmes peuvent faire de même.

Et vous, vos émotions positives, vous leur laissez une place au travail ? Quels bénéfices appréciez-vous pour vous, votre entourage professionnel, votre entourage personnel ?

Témoignez de vos émotions positives qui font vos petits bonheurs au travail dans la rubrique “Bourse aux petits bonheurs », initiative de Céline Bou Séjean.

(1) présentation du 2 octobre 2012 à l’ENA; ce rapport met à l’honneur la place au travail de l’humain et de ses émotions

photo sous licence creative commons – auteur : Spaceyjessie

Olivier Hoeffel

Responsable éditorial de laqvt.fr Auteur des blogs lesverbesdubonheur.fr et autourdelabienveillance.fr

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