Viens travailler chez moi, tu seras cajolé(e) !
Hier mercredi 15 mars 2017, au journal de 20 heures sur France 2, a été diffusé un reportage que David Pujadas a lancé de la manière suivante “Viens travailler chez moi, tu seras cajolé(e) !” (24mn30 après le début).
3 entreprises sont prises en exemple : Néovia (à Vannes), Axon (dans la Marne) et indeed France
L’enjeu est double : attirer des salariés et (puis) les fidéliser.
Pour attirer les salariés et leur faciliter l’implantation, Néovia a mis en place un site internet facilitant la recherche d’un travail pour le conjoint du futur salarié. Chez Axon, il s’agit de proposer une première solution d’hébergement de type colocation à un coût réduit pour le salarié.
Pour attirer et fidéliser les salariés, indeed France a mis en place un système probablement inédit en France : les congés payés de manière illimitée, en faisant confiance dans la responsabilité des salariés. Cela fonctionne puisque le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils n’abusent pas de cette largesse : depuis la mise en place de la mesure, en moyenne les salariés n’ont pris que 3 jours supplémentaires en plus. Chacun étant responsabilisé sur le fait de concilier l’atteinte des objectifs et la prise des congés. Sur ce point, nous attirons l’attention sur laqvt.fr que ce système ne peut être vertueux que si les objectifs sont réalistes et atteignables.
A travers ces exemples, on peut constater en quoi le fait de considérer qu’un (futur) salarié n’est pas une ressource humaine, mais bien un individu singulier et précieux, alors sa Qualité de Vie au Travail (QVT)devient alors un objectif en soi pour la bonne marche de l’organisation.
En notant que, nul doute, le contexte économique et le contexte de l’emploi dans le secteur d’activité de l’organisation font la différence : plus ce contexte sera favorable aux salariés, plus les organisations seront dans une logique de les attirer et de les fidéliser.
Mais en réalité, toute organisation trouve bénéfice à considérer ses salariés comme singuliers et précieux même si le marché de l’emploi leur est défavorable. En notant qu’un tel contexte défavorable crée un piège cognitif redoutable : les individus considérés comme des ressources au sein d’un stock inépuisable, que l’on peut user puis jeter et remplacer.
photo sous licence creative commons – auteur : Martin Deutsch