Demain … Au travail !
Beaucoup de personnes qui travaillent vont mal, et comme le travail va mal, beaucoup de personnes sont sans travail et aussi vont mal. L’état des lieux n’est pas réjouissant, et ce constat négatif pousse à reconsidérer les choses à la base car le système ne fonctionne plus.
Le monde marche à l’envers, et le monde du travail aussi, si bien que la souffrance au travail est de plus en plus répandue et ne fait qu’augmenter au fil des jours. La croyance est qu’il n’y a pas de choix pour améliorer son sort, beaucoup font avec, et pensent que changer les choses est impossible.
Et pourtant…
Révolution
« Un nouveau monde en marche » ç’est une phrase qui fait rêver… Surtout quand on a vu le documentaire Demain sorti en 2015 de Cyril Dion et Mélanie Laurent, ou lu le livre « Demain » écrit par Cyril Dion. L’on s’aperçoit qu’une révolution silencieuse est en train de naître et que « partout dans le monde des solutions existent ».
Après avoir rencontré des scientifiques inquiets sur l’avenir de notre planète et de ses habitants, la démarche a été de découvrir au travers d’une dizaine de pays différents des initiatives innovantes pour améliorer le contexte dans différents domaines. Le but est d’éveiller les consciences en faisant connaître tous ces exemples du possible, pour déployer à grande échelle ce qui se fait déjà à petite échelle puisque ça marche !
Inventivité, créativité, solidarité, coopération pour revisiter l’alimentation, l’énergie, l’économie, la démocratie, l’éducation, sans oublier la terre sur lequel nous sommes, viser les équilibres à retrouver sans oublier la globalité.
Alors rêvons pour améliorer la Qualité de Vie au Travail (QVT) !
L’alimentation
Par exemple, la ville de Détroit aux États Unis crevait la faim après la chute de son industrie, et la pauvreté régnait jusqu’à ce que quelque chose soit pensé différemment pour sortir de cette pauvreté. Partant du principe que le système affame, certains ont voulu se passer de ce système en reprenant possession des terres pour répondre aux besoins essentiels. Une agriculture urbaine a été mise en place, respectant les sols et l’alimentation saine, et un mouvement d’entrepreneurs transforment et commercialisent ce que les 1600 fermes et jardins dans la ville produisent en toute autonomie.
- Rêvons à ce que l’entreprise agro-alimentaire utilise les denrées de proximité en coopérant avec les agriculteurs, moins de transports, moins de pollution et des métiers revalorisés à leur juste place. Et quand je parle de denrées, je pense à celles qui sont bio, sans pesticides, sans OGM, sans métaux lourds, nutritives et bonnes pour la santé et le respect des terres et de l’environnement.
- Rêvons aux jardins potagers, vergers dans les entreprises, pour encourager les salariés à planter des fruits et des légumes, à s’en occuper ensemble pendant les pauses ou après le travail, et se partager les récoltes gratuitement. Le rapport à la terre pour se déstresser, rencontrer l’autre d’une autre façon.
L’énergie
Par exemple, avec des îles qui sont d’avant-garde sur le sujet car bien obligées d’être autonomes, comme l’Islande, le Cap-Vert, la Réunion. La Suède, le Danemark avec Copenhague qui est le paradis des cyclistes, migrent petit à petit vers des énergies renouvelables pour pallier les problèmes que créent les énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz). La transition énergétique est possible, mais surtout il s’agit de consommer moins, d’où le « néga Watt » ou énergie que nous devons éviter de produire ou de consommer.
Des constructions à énergie zéro existent déjà.
- Rêvons d’aller travailler à pied, en vélo, pour être moins sédentaires et mieux se porter, en véhicules partagés où la convivialité est de mise, ou encore en transports en commun fiables et confortables. Nous contribuerons à la qualité de l’air, à l’intégrité de la planète et aussi bien entendu à notre QVT, celle qui se joue aussi à l’occasion du trajet domicile<->travail.
- Rêvons d’entreprise où il fait bon vivre, des bâtiments bien isolés et confortables en hiver, pas trop chaud l’été. Surtout des lieux lumineux, car l’être humain en a besoin pour être en forme, et se servir du soleil comme centrale principale pour répondre à nos besoins. Des constructions faites avec des matériaux adaptés et respectueux de la santé.
L’économie
Par exemple, la ferme de Charles et Perrine au Bec-Hellouin qui pratiquent la permaculture, c’est-à-dire des cultures permanentes qui s’inspirent de la nature en respectant la diversité et recherchant l’interdépendance qui existent dans les écosystèmes. C’est un modèle circulaire et sans déchets, où chaque élément profite à l’autre et nourrit l’ensemble.
- Rêvons d’une économie circulaire qui transforme les déchets en matière première, ayant pour but de préserver les produits, les composants, les matériaux pour qu’ils durent et avoir un environnement plus propre. Au lieu de ressources limitées, aller vers le recyclage, la qualité, moins de frais et de nouveaux postes à créer. Passer du jetable au durable.
- Rêvons d’une écologie industrielle, et selon la définition donnée par le ministère de l’Ecologie, l’économie circulaire désigne « un concept économique qui s’inscrit dans le cadre du développement durable et dont l’objectif est de produire des biens et des services tout en limitant la consommation et le gaspillage des matières premières, de l’eau et des sources d’énergie. Il s’agit de déployer, une nouvelle économie, circulaire, et non plus linéaire, fondée sur le principe de « refermer le cycle de vie » des produits, des services, des déchets, des matériaux, de l’eau et de l’énergie. »
Cela permettrait à de nombreuses personnes, engagées dans cette mutation de leur organisation (voire co-actrices de cette mutation), de trouver plus de sens à leur travail et de se sentir plus connectées avec la nature et leur vraie nature. Plus connectées aussi avec toutes les parties prenantes (clients, usagers, fournisseurs, voisinage, …).
Rêver c’est important, mais l’est plus encore d’OSER vivre ses rêves, y compris dans la vie au travail pour une meilleure QVT !
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