La prévention de la santé psychique, ça rapporte : jusqu’à 13€ pour 1€ investi
L’EU-Osha a publié une synthèse d’études s’intéressant aux coûts des risques psychosociaux (RPS) : Calculating the cost of work-related stress and psychosocial risks
Les coûts estimés par le projet européen Matrix (repris dans cette synthèse) atteignent des niveaux inédits au regard des autres études menées précédemment : il s’élève pour l’Europe à 617 millards d’euros par an, qui se décompose de la manière suivante :
- absentéisme et présentéisme (ou surprésentéisme) : 272 milliards d’euros
- perte de productivité : 242 milliards d’euros
- frais de santé : 63 milliards d’euros
- allocations pour inaptitudes : 39 milliards d’euros
Face à cette évaluation des coûts, passons à la bonne nouvelle :
1 euro investi par une organisation dans un programme de prévention et de promotion de la santé mentale conduit à un bénéfice net qui peut atteindre jusqu’à 13 euros (page 14 du rapport de synthèse).
Depuis plusieurs mois, le réseau Anact et les partenaires sociaux soutiennent la promotion de la santé psychique par le biais de l’approche Qualité de Vie au Travail (QVT). Performance et QVT sont mis clairement en lien : la performance se construit aussi par le bien-être des individus au travail.
Voici donc des chiffres qui mettent clairement en évidence que la promotion de la santé psychique n’est pas une dépense sans retour pour les organisations mais un investissement dont l’organisation et les individus en retirent des bénéfices.
Une façon pour nous d’évoquer à nouveau l’esprit gagnant-gagnant de l’approche QVT.
photo sous licence creative commons – auteur : Martin Deutsch