3 retours d’expérience d’amélioration de la QVT dans le secteur de la santé

Novéquilibres : Actualité en bref de la qualité de vie au travail

photo sous licence creative commons – auteur : Martin Deutsch
La Haute Autorité de Santé (HAS) présente sur son site dédié aux bonnes pratiques les enseignements tirés par deux chercheurs de 3 expérimentations de démarche Qualité de Vie au Travail (QVT) menés dans des établissements de santé. La HAS indique que 189 établissements de santé ont participé à des démarches expérimentales sur la QVT depuis 2015 dans le cadre de la collaboration entre la HAS, l‘Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) et la Direction générale de l’offre de soins (DGOS).

Christophe Massot, docteur en sciences de gestion et chercheur associé au Centre de recherche sur le travail et le développement (CNAM-CRTD), et Cathel Kornig, sociologue du travail – membre associé du Laboratoire d’économie et de sociologie du travail (LEST-CNRS-Aix-Marseille-Université) font état de 3 exemples parmi la dizaine d’établissements qu’ils ont visité pour évaluer des démarches d’expérimentation.

Plusieurs façons d’investir l’amélioration de la QVT sont mises en exergue :

  • en terme d’acteurs mobilisés :
    • la mise en place d’un groupe de travail de représentants des différentes professions concernées,
    • le travail sur la QVT par une équipe dans son ensemble,
  • en terme de facteur déclencheur de la démarche :
    • face à un contexte de tension et de dégradation des relations, en ne traitant que des aspects qui concernent le travail quotidien, en partant des questions posées par les professionnels de l’équipe, et en n’abordant pas de front les conflits
    • pour améliorer l’attractivité du centre hospitalier du fait de la mauvaise réputation de l’établissement et de sa difficulté à recruter des professionnels de santé.
    • profiter d’un contexte de déménagement qui donne l’opportunité de réinterroger l’organisation; à noter que pour cet établissement, deux expérimentations ont pu être menées en parallèle pour explorer deux options.

Les enseignement tirés par les deux chercheurs :

  • l’importance de partir de la réalité du terrain et de rechercher des solutions collectivement entre acteurs du terrain. Dans les contextes de tensions interpersonnelles, cette façon de procéder permet de les surmonter.
  • l’engagement de la direction est important à deux niveaux : la reconnaissance du travail réalisé par les acteurs engagés par le démarche et la prise en compte des expérimentations pour la suite.
  • la méthode participative peut faire naître une nouvelle façon d’envisager les rapports sociaux.

 

Olivier Hoeffel

Responsable éditorial de laqvt.fr Auteur des blogs lesverbesdubonheur.fr et autourdelabienveillance.fr

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