Burnout : un guide pour comprendre, prévenir et réagir – DGT, Anact et INRS
La Direction Générale du Travail (DGT), l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (Anact) et l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) se sont associés sur le sujet d’actualité du burnout (syndrome d’épuisement professionnel) et publient un guide pour le comprendre, le prévenir et y faire face.
Pour prévenir le burnout, en s’intéressant aux causes, le guide met en avant les facteurs suivants à investir :
- Informer et former sur la prévention de la santé, et particulièrement sur le burnout pour être en capacité de prendre conscience des risques, de la façon dont il survient et se manifeste. Cela profitant pour soi-même et aussi en portant attention aux collègues de travail.
- Assurer une charge raisonnable de travail, des objectifs réalistes et des amplitudes horaires compatibles avec la préservation de la santé et l’équilibre entre la sphère professionnelle et les autres sphères de vie.
- Garantir un soutien social solide. Cela passe par des relations interpersonnelles saines, un bon fonctionnement de la reconnaissance, un climat de confiance, une culture de la solidarité et de la disponibilité pour le soutien. Le guide évoque aussi les espaces de discussion sur le travail (1) pour aborder les retours d’expériences de situation difficile.
- Donner des marges de manœuvre suffisantes. Pour que l’individu puisse se sentir en responsabilité de son travail et trouver pleinement sa place dans l’organisation.
- Assurer la juste reconnaissance du travail. La reconnaissance est vue dans le guide comme une des ressources mobilisables pour répondre aux exigences du travail. Est évoquée également l’équité en terme de reconnaissance pour que l’individu n’ait pas de raison de se sentir défavorisé par rapport à des collègues.
- Discuter les critères de qualité du travail. On retrouve le sujet porté par Yves Clot, dont il est aussi question dans le livre blanc de l’Anvie sur la Qualité de Vie au Travail (QVT). Il s’agit de mettre en réflexivité ce qu’est le travail bien fait et la résonance entre ce qu’on est et ce qu’on fait.
Si ces facteurs peuvent être adressés dans le cadre de démarches de prévention des risques psychosociaux, il est clair que les démarches d’amélioration de la QVT les considèrent également.
L’amélioration de la QVT participe donc à réduire les risques du burnout.
Nous vous engageons à lire ce guide qui permet d’avoir les idées plus claires sur un sujet d’actualité autour duquel circulent beaucoup de méconnaissances et de contre-vérités. Par exemple, vous comprendrez pourquoi le burnout n’est pas une maladie.
(1) Thème de la 12ème semaine de la QVT du 15 au 19 juin prochain
photo sous licence creative commons – auteur : Martin Deutsch