Les verbes de la QVT

Novéquilibres : Notre QVT aurait-elle le vent en poupe ?
J’ai publié il y a peu sur mon blog une fable sur le bonheur avec quelques verbes fortement contributeurs : les verbes et le bonheur. Je vous propose de revisiter en quelques réflexions, les mêmes verbes et leurs liens avec l’amélioration de la QVT (Qualité de Vie au Travail)

 

Le verbe Etre

Notre qualité de vie dépend d’un ensemble de sphères organisées en réseau, où chacun leur donne une importance plus ou moins grande à un moment donné, sachant que les priorités évoluent dans le temps.
Pour la plupart d’entre nous, le travail fait partie de notre identité, même pour ceux qui en sont privés.
La prise de conscience de ce qu’on est, de ce qu’on n’est pas, de ce qu’on a pu être, de ce que l’on pourrait être… contribue à notre QVT. La façon dont on perçoit les autres et dont les autres nous perçoivent sont aussi essentielles, en lien avec le verbe Penser évoqué en-dessous.
Le verbe Etre s’entend aussi collectivement et l’identité collective assumée et appropriée joue sur notre QVT.

Le verbe Avoir

La culture actuelle de consommation nous inscrit dans la loi de l’accoutumance qui nous fait focaliser sur le manque, les choses que nous n’avons pas au détriment des choses que nous avons. Notre QVT dépend de beaucoup de la prise de conscience juste de toutes les dimensions de notre travail, les désagréables et les agréables. Prendre le temps de faire le point relativement exhaustif sur les différentes dimensions de la QVT permet de remettre dans la conscience ce que nous pouvions éventuellement considérer comme un dû jusqu’alors.

Le verbe Faire

L’accélération du temps nous conduit à être de plus en plus dans l’action au détriment de la réflexion et de la réflexivité.

Mais faire, peut permettre d’être au présent en prenant son temps, le temps de bien faire (qualité du travail).

Au delà du bon équilibre entre l’action et la réflexion, notre QVT joue de la possibilité que nos actions au travail fassent sens et qu’elles puissent si possible pour certaines nous procurer du plaisir.
Notre QVT se trouvera aussi favorisée si notre temps de travail comporte des espaces pour créer et entretenir du lien social.

Le verbe Penser

Certains disent que la perception du travail compte plus que le travail lui-même. La subjectivité de la QVT est bien réelle. Elle mérite d’être soulignée. Deux personnes face aux mêmes conditions de travail, n’auront pas le même ressenti de QVT. Question d’histoire, de personnalité, de soutien social, …
Les pensées conditionnent nos émotions. Penser de manière positive va contribuer positivement à notre QVT et par contagion des émotions, va impacter également la QVT de notre entourage professionnel.

Le verbe Ressentir

A la veille de la sortie en librairie du rapport de la missions 2011 de la FNEP, intitulé “Je sens, tu ressens, nous sommes … Remettre l’humain et ses émotions au coeur des entreprises et des administrations” (cf l’article Présentation de la mission 2011 de la FNEP et de son rapport), je mets forcément ce verbe sous les projecteurs. Ressentir des émotions, qu’elles soient positives ou négatives doit être accepté entre les murs du travail. Les émotions négatives, comme dans les autres sphères de la vie, ont leur utilité et l’organisation a une responsabilité pour leur offrir l’espace adéquate et cadré qui permettra, entre autres, de prévenir les risques psychosociaux. Favoriser le ressenti et l’expression de émotions positives améliore indéniablement la performance individuelle et collective, contribuant aussi au plaisir au travail et au bonheur au travail.

Le verbe Apprécier

En lien avec mes réflexions précédentes, l’appréciation contribue de manière importante à installer un état d’esprit et des comportement favorables à la QVT individuelle et collective.
Le verbe Apprécier renvoie entre autres au sens de prendre de la valeur. Et, en effet, l’appréciation permet à la QVT de prendre de fait de la valeur pour soi et pour les autres.

Le verbe Reconnaître

Une des attentes les plus manifestes en terme de QVT qui ressort des différentes enquêtes et sondage est la reconnaissance. La reconnaissance de ce que l’on est, de nos différents niveaux de savoir, de notre engagement, de notre capacité d’adaptation, des résultats de notre travail, qualitativement et quantitativement, …
Seulement, la reconnaissance, ce n’est pas seulement celle que l’on nous donne (et donc insuffisamment) mais aussi celle que l’on donne aux autres.
Le verbe Reconnaître est très en lien avec la verbe Apprécier ; en effet, plus nous apprécions ce qui se joue dans le travail, et en particulier dans les relations interpersonnelles, plus nous serons enclins à exprimer de la reconnaissance, développant ainsi indéniablement un cercle vertueux pour la QVT individuelle et collective.

La conjugaison des verbes

L’amélioration de la QVT individuelle et collective passe aussi par la prise de conscience et la bonne conjugaison des verbes Etre, Avoir, Faire, Penser, Ressentir, Apprécier et Reconnaître nécessitant l’articulation entre responsabilité individuelle et collective, articulation que nous mettons en évidence régulièrement sur le site laqvt.fr

photo sous licence creative commons – auteur : Novéquilibres

Olivier Hoeffel

Responsable éditorial de laqvt.fr Auteur des blogs lesverbesdubonheur.fr et autourdelabienveillance.fr

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