Les préalables à l’amélioration de la QVT : MA responsabilité
Améliorer la Qualité de Vie au Travail (QVT) ne procède pas du “y a qu’à, faut qu’on !”. Des préalables me semblent nécessaires pour aborder efficacement l’amélioration individuelle et collective de la QVT.
En voici un premier : notre propre responsabilité en première intention.
Quelle est l’idée ?
Nous évoquons régulièrement sur laqvt.fr l’idée de l’articulation entre la responsabilité individuelle et les responsabilités collectives en matière de QVT.
Ne serait-ce que dans la formulation de cette expression (“articulation entre …”), la responsabilité individuelle est placée en première position et je le dis clairement : cet ordre est réfléchi.
Pour bien comprendre le concept de QVT, voici une des premières idées : chacune et chacun de nous a sa propre perception de sa vie au travail en lien avec la situation en dehors du travail.
Les situations objectives sont filtrées à travers nos lunettes de la subjectivité. Le caractère joue donc déjà un rôle : être d’une nature optimiste et cultiver l’appréciation vont donner lieu un ressenti de QVT meilleur que si on est pessimiste et négatif. Je renvoie à l’image bien connue du verre à moitié plein ou à moitié vide.
Notre première responsabilité est donc le choix de la paire de lunettes de la subjectivité que l’on chausse, sachant que bon nombre d’entre nous développent la capacité de pouvoir troquer leur paire de lunettes pour une autre qui fait voir la vie plus en rose.
Pour avoir pris à bras le corps le sujet de la QVT depuis 2010 avec mes coéquipières et coéquipiers de Novéquilibres, à la fois individuellement et collectivement, je suis convaincu que ma responsabilité individuelle en matière de QVT m’a permis de mieux coopérer à la QVT collective, et que ma QVT a peu de chance de s’améliorer si je ne m’y implique pas personnellement avec toute l’énergie et l’exigence que cela nécessite.
Sur divers aspects de la QVT je considère ma responsabilité personnelle en première ligne (tout en les concevant aussi en articulation avec des responsabilités collectives) : la gestion de mon sommeil, de mon alimentation, l’activité physique, la gestion harmonieuse du temps passé entre les différentes sphères de ma vie, la compréhension de ce qui me meut au travail, l’enrichissement de mes compétences, la bienveillance, la confiance et la reconnaissance que je donne dans le cadre de mon travail, … Excusez-moi du peu et de la non exhaustivité.
Quels sont Les bénéfices attendus ?
- Etre acteur de sa propre QVT est la meilleure façon de l’améliorer. On ne peut pas attendre grand chose de la passivité en la matière.
- Un autre bénéfice est de comprendre le caractère exigeant de la culture de la QVT et que le “y a qu’à, faut qu’on !” évoqué précédemment n’a pas de mise.
- Prendre conscience des effets de la culture de sa propre QVT donne envie de la partager avec les autres, de participer à la réflexion collective et à la contagion des bonnes pratiques.
L’ANI vers une politique d’amélioration de la QVT et de l’Egalité Professionnelle met en avant l’idée de l’expérimentation, et ceci à plusieurs niveaux. Il faut considérer que l’expérimentation de sa propre responsabilité est à la fois vertueuse et efficace, individuellement et collectivement par contagion.
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Photo sous licence creative commons – auteur : Steve wilson