Retour sur les 2èmes assises internationales du bonheur à Sète

Novéquilibres : Retour sur les 2èmes assises internationales du bonheur

Novéquilibres : RHNovéquilibres : CommunicationNovéquilibres : Santé / Bien-vivreNovéquilibres : Environnement

Les 2èmes assises internationales du bonheur ont été organisées par l’OIB (Observatoire International du Bonheur) à Sète les 14 et 15 septembre dernier, avec en apothéose la dernière demi-journée au magnifique Théâtre De La Mer, théâtre ouvert donnant sur la mer. Un vrai bonheur en soi.

Le bonheur, nous l’avons évoqué dans un article du 5 juin 2012 “Bonheur et plaisir”.
Pourquoi s’intéresse-t-on au bonheur et à l’action de l’OIB sur laqvt.fr ? Tout simplement parce que l’implication sociétale de Novéquilibres à travers ce site s’intègre dans une vision plus globale : celle du bonheur.

Le bonheur peut-être considéré à trois niveaux :

  • au niveau individuel,
  • au niveau organisationnel, donc au travail,
  • et au niveau sociétal.

L’occasion pour moi de venir assister à Sète avec trois casquettes avec lesquelles j’aurai jonglé (avec bonheur, bien sûr) durant ces deux jours : pour mon bonheur personnel, pour le bonheur au travail en lien avec la QVT (Qualité de Vie au Travail) et pour une vision sociétale.

Si la dimension juridique était bien évidemment présente lors de cette manifestation – l’OIB a été créé par l’EFACS (Ecole de Formation des Avocats Centre-Sud) – c’est bien une vision large du bonheur qui a fait l’objet de présentations et d’échanges.

Patrick Viveret, philosophe, a décrit le modèle économique actuel comme fondé sur l’avidité et la rivalité. On en mesure bien les impacts négatifs tout à fait considérables à la fois sur notre bonheur et sur notre qualité de vie au travail. Cette économie basée sur la carence, la production et la quantification peut trouver une alternative fondée sur l’abondance, la cocréation et la qualité.

Les intervenants ont proposé un état des lieux de la prise en compte du bonheur au niveau des organisations mondiales, que ce soit l’ONU, la Banque Mondiale ou l’OCDE. L’exemple du Bouthan et de son indice de Bonheur National Brut ont été mentionnés à plusieurs reprises.
Sur ce sujet, Anjani Millet , écrivain, photographe et fondatrice du Projet Mondial Bonheur National Brut a évoqué les neuf piliers du bonheur : le bien-être psychologique, la santé, l’équilibre des temps, la vitalité des communautés, l’éducation, la vitalité culturelle, la qualité de l’environnement, la gouvernance et le bien-être matériel (dont la sécurité de l’emploi). Elle a aussi évoqué son bonheur personnel qui a nécessité une phase préablable de déconstruction. “Le bonheur, c’est une discipline, et ça demande beaucoup de travail” en ai-je retiré de son intervention.

Et c’est finalement ce que j’ai envie de retenir de ces assises. Une assertion qui fait sens aux trois niveaux de bonheur évoqués (individuel, organisationnel et sociétal). Ce qui conforte de mon point de vue l’intérêt et l’importance d’un tel observatoire et de ces assises : le bonheur dans notre société ne tombera pas miraculeusement du ciel mais sera bien le résultat d’actions que Patrick Viveret présente sous forme d’un triangle : résistance créative / vision / expérimentations anticipatrices. Des actions coopératives en cours de construction et à construire par toutes sortes de parties prenantes. Sur laqvt.fr, nous apportons, à notre mesure, notre contribution à la construction de l’édifice du bonheur collectif.

Je signale la volonté de l’OIB de créer du débat participatif qui va au delà de ce que l’on entend souvent dans les conférences, à savoir un jeu de questions/réponses raccourci en fin de sessions, après un démarrage tardif et des prises de paroles plus longues que prévues.
En effet, les participants à ces assises ont eu un vrai espace d’expression qui leur a permis de donner chacun leur vision sur les atouts de notre société (en France et au delà) en matière de construction d’un bonheur collectif, et de pointer les inégalités pour lesquelles ils se voyaient prêts à se mobiliser.
Le résultat de cet échange ne devrait pas rester sans lendemain, puisque Vivian Labrie, Chercheur au Carrefour des Savoirs sur la richesse et les inégalités au Saguenay et Lac Saint-Jean (Québec) à l’initiative de ce débat, utilisera cette matière pour un autre échange de ce type de l’autre côté de l’Atlantique.

 

photo sous licence creative commons – auteur : bernadettejfr

Olivier Hoeffel

Responsable éditorial de laqvt.fr Auteur des blogs lesverbesdubonheur.fr et autourdelabienveillance.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.