Coopération et QVT
Très souvent dans mes propos sur l’amélioration de la QVT (Qualité de Vie au Travail), j’évoque la coopération entre les parties prenantes comme démarche d’efficacité.
Mais la coopération, y’a qu’à, faut qu’on ?
La coopération, ce n’est pas le monde des bisounours. La bonne volonté de coopérer ne se suffit pas à elle-même pour être efficace. Pourquoi ? Parce qu’elle n’est pas innée et si naturelle que cela; parce qu’elle se construit.
Non seulement elle se construit, mais elle s’apprend et beaucoup de ceux qui s’essayent à la coopération sont confrontés à des problèmes qu’ils n’envisageaient pas, en se croyant couverts par la seule bonne volonté réelle ou apparente des coopérants, d’autant plus si la coopération est une des valeurs partagées et proclamées.
Apprendre la coopération, passe par la connaissance de soi-même, des mécanismes de la coopération, de ce qu’elle sous-tend, de ce que l’on peut y gagner mais aussi de ce que l’on perd par rapport à d’autres modes du travailler ensemble et du travail en solo.
La coopération est une façon de concevoir et de pratiquer le travailler ensemble qui a aussi ses propres règles, ses propres méthodes et outils pour faciliter le développement de la structure et des projets, la communication entre les coopérants et avec l’extérieur.
La coopération constitue non seulement une démarche d’efficacité d’amélioration de la QVT, mais représente aussi une façon de travailler collectivement porteuse en elle-même d’une capacité à favoriser la QVT des coopérants, sous réserve que la coopération soit construite et régulée. Si tel n’est pas le cas, elle peut en revanche conduire à des tensions entre les coopérants et à des déceptions sur la concrétisation du modèle coopératif.
Alors coopérons pour améliorer la QVT, mais commençons déjà par nous préparer à la coopération. Telle est notre approche de la coopération.
Coopérativement vôtre !
photo sous licence creative commons – auteur : Koen Cobbaert
