Le cercle vertueux de la compétition

Novéquilibres : Le cercle vertueux de la compétition

Après une longue période de silence sur laqvt.fr, le Professeur Bossondur revient pour s’exprimer à propos de ce qu’il nomme “le cercle vertueux de la compétition”. Et nous lui laissons la parole pour une vision assez particulière de ce cercle dit “vertueux” censé contribuer à l’amélioration de la Qualité de Vie au Travail (QVT).

Je ne vous surprendrai pas en vous disant que nous vivons dans un monde de compétition, ce dont nous pouvons tous nous féliciter !

Regardez dans le sport : ça crée de l’enjeu, du suspense, du spectacle !

Dans le monde du travail : c’est formidable ! Ça crée de la motivation, ça stimule !

Seulement voilà : quand vous observez les catalogues des formations professionnelles proposées aux salariés, on vous parle de coopération, de travail collaboratif, d’intelligence collective.

Tout cela manque de cohérence !

Il faut installer plus nettement cette culture de la compétition, de la concurrence acharnée. On apprend ça à l’école, c’est renforcé dans le supérieur, mais c’est bien insuffisant !

Il faut aller au bout de la logique !

Voulez-vous un exemple ? Vous sentez-vous en compétition entre vous ici aujourd’hui à lire mon article ? J’imagine que non.

Pourtant, vous le devriez. Il n’y a pas de raison : moi, je suis bien en compétition avec tous les scientifiques !

Donc, je vous propose bel et bien de jouer le jeu … de la compétition entre vous, lecteurs de mon article, avec plusieurs trophées : celui du commentaire positif le plus long, celui du plus grand nombre de relais sur les réseaux sociaux, et celui de la mise en action la plus immédiate de mes conseils.

Vous ne serez pas surpris de savoir qu’évidemment, c’est moi le jury. Je précise que je délivrerai les trophées dans une semaine exactement.

Alors, par contre, je précise qu’il n’est pas prévu de trophée pour tout ce qui pourrait porter atteinte à ma notoriété et n’irait pas dans le sens de ce que j’écris. Donc, inutile de vous challenger là-dessus, d’autant plus que je n’ai pas prévu de vous donner de la matière pour cela (et pas la peine d’en chercher non plus !).

Pour créer un peu plus d’enjeu et de motivation, il ne s’agira pas seulement de délivrer des trophées, mais vous serez noté, chacun, pour chacune des catégories. J’enregistre toutes les adresses IP au fur et à mesure. Je le précise pour ceux qui voudraient se la couler douce à lire mon article et qui ne voudraient pas se donner le bien (et non le mal) d’entrer en compétition.

Parce que, disons les choses clairement : la compétition, c’est véritablement la culture de l’effort. On n’obtient rien sans rien. C’est avant tout la culture de l’excellence … qui nourrit le cercle vertueux de la compétition.

Laissez-moi jouir de ce mot tellement jouissif justement : l’excellence.

Mais, revenons sur terre ! C’est une culture que nous devons partager, dans la compétition bien sûr, et c’est bien la moindre des choses !

En effet ! Si moi je suis dans la culture de l’excellence pour travailler cet article sur le fond et la forme, après avoir travaillé en amont longuement et dans l’excellence sur le sujet, le moins que je puisse attendre de vous, c’est que vous soyez dans l’excellence en tant que lecteur.

Je vous prie de noter que dans “lecteur”, il y a presque “acteur” (et soit dit en passant, aussi “actrice” dans “lectrice”).

J’ajoute tout de même une précision : vous n’êtes pas obligé de vous battre entre vous, d’autant plus si vous ne vous connaissez pas ! D’un autre côté, rien ne vous l’interdit non plus, cela va sans dire !

Essayons – tant que faire se peut – de rester fairplay.

Mais par contre, vous m’oubliez une bonne fois pour toutes l’esprit de Coubertin. Vous savez, le fameux « Le principal, c’est de participer ».

Soyons clair : c’est pour la galerie ! Tout le monde sait bien dans le sport que le principal, c’est bien … GAGNER. Il ne faut pas être dupe et se raconter des histoires de princesses.

Prenez l’exemple des jeux olympiques ! Pour certains Etats dans le monde, c’est carrément une affaire d’Etat, l’image de la nation en découlant pour 4 ans (voire peut-être des impacts sur l’économie pendant plusieurs mois).

C’est le cas aussi des journalistes, des médias, qui ont le nez sur le nombre de médailles et leur couleur. Bien évidemment, avec l’or en barre et en orgasme national et actualité n°1 au journal de 20h sous réserve que la discipline soit reine.

Et puis, très important, il s’agit d’être dans la comparaison avec les autres pays et avec le score de l’olympiade précédente. Deux scénarios étant possibles : soit dans l’inquiétude « l’équipe de France est en retard par rapport à il y a 4 ans » ou alors dans un élan à la fois plus positif et plus partagé : « NOUS sommes sur le chemin de faire exploser le record historique du nombre de médailles » Et quand je dis NOUS, il y a quand même ma haute contribution dans mon canapé devant la télé à supporter bruyamment nos athlètes. C’est ce qui fait la différence, il ne faut pas se voiler la face.

Bref, je vous le dis sans ambages : si vous participez aujourd’hui à la lecture de ma haute contribution à la notoriété de laqvt.fr, c’est pour GAGNER !

D’ailleurs, n’oubliez pas qu’il vous a fallu GAGNER de l’argent à la sueur de votre front pour GAGNER le droit d’acheter l’ordinateur, la tablette ou le téléphone puis l’abonnement à votre opérateur pour pouvoir accéder – là pour le coup gratuitement – à cet article. Ce qui vous donne le droit de GAGNER un ou plusieurs des trophées.

Je veux aussi déboulonner une deuxième croyance après celle de Coubertin : celle de la stupide idée du gagnant-gagnant ! Dans le cercle vertueux de la compétition, s’il y a des gagnants, il faut forcément qu’il y ait des perdants. Je dirais que c’est presque mathématique, un peu comme le principe des vases communiquant. Si une entreprise veut gagner, c’est forcément qu’il doit y avoir des perdants … qui peuvent être des concurrents, les salariés, les clients/consommateurs/usagers, le voisinage, la planète. Finalement, ce n’est qu’une question de paramétrage avec une question directrice : quelles sont les variables d’ajustement sur lesquelles jouer ? Mon conseil : il s’agit de jouer exclusivement la rationalité et de ne pas se laisser aller aux émotions inutiles. Deux principes sains et bien connus peuvent vous y conduire : “La fin justifie les moyens” et “Un Tiens vaut mieux que deux tu l’auras”. Et s’il en fallait un troisième pour résumer le tout : “Moi, d’abord et après moi le déluge !”.

Je compte sur vous pour donner le maximum autant que moi je vais vous donner le maximum d’informations pertinentes à propos de ce cercle vertueux.

Qui dit trophée, jury, dit « évaluation ». « compétition » et « évaluation » sont fortement couplées. L’une ne va pas sans l’autre et constituent les piliers de ce cercle vertueux.

Retenez donc à ce stade ces 3 niveaux de culture : culture de la compétition, culture de l’excellence, culture de l’évaluation.

3 niveaux de culture qui induisent un 4ème niveau de culture, et il va bien falloir que je l’évoque maintenant de front, sans tabou et de manière optimiste : la culture de la triche !

J’évoquais précédemment les jeux olympiques. La triche prend par exemple la forme du dopage ou de la peau de bananes sous les pieds du concurrent.

La triche est inévitable. Je vais même plus loin : ça fait partie du jeu ; rien de plus naturel ! C’est d’autant plus naturel que certains niveaux de performance ne peuvent être atteints sans dopage. C’est rigoureusement impossible.

Pour revenir à l’idée de “jeu”, voyez comment certains sportifs et entourages professionnels de sportifs jouent … avec les professionnels des contrôles antidopage !

Alors, naturellement, la fin justifie les moyens dans une culture de compétition, y compris s’il le faut – et il le faut très souvent – par la triche.

Et quand je dis la fin, c’est aussi la « faim ». Car la compétition sera d’autant plus belle et acharnée si nos besoins vitaux -comme par exemple la faim – sont en jeu.

A ce sujet, j’ai une suggestion à votre attention : vous serez plus performant à gagner les trophées décernés pour cet article si vous lisez le présent article à jeun. A vous de voir ensuite à quel point vous voulez mettre les meilleures chances de votre côté pour GAGNER. Pour le moins, je pense que la compétition gagnerait ainsi en ardeur.

La triche fait ainsi partie du jeu. Ajoutons que la chasse à la triche aussi.

Ce qui nous conduit à la 5ème culture évoquée aujourd’hui : la culture du soupçon, de la défiance et de la surveillance. En effet, puisque triche il y a – à tous les étages comme peuvent le penser certains-, chacune et chacun d’entre vous va être soupçonné a priori de tricher. Notez bien l’importance du soupçon a priori, en première intention. C’est aussi bien valable dans votre statut de salarié mais aussi en tant que consommateur dans un magasin ou que citoyen, en particulier par rapport à vos impôts, vos droits, etc. Là aussi, ça fait partie du jeu et d’ailleurs qui peut s’en plaindre et en être choqué, d’autant plus quand il s’agit de surveiller les autres !

Dès lors, cela nécessite de mettre en place des règles, des procédures, des moyens de surveillance et de contrôles, caméras, géolocalisation, … et heureusement les nouvelles technologies nous donnent une infinité de moyens de cultiver la surveillance. En tant que scientifique, je ne peux que me réjouir des progrès extraordinaires réalisés par mes confrères et consœurs spécialistes des nouvelles technologies.

Heureusement, le monde du travail a su se saisir de ces 5 niveaux de culture qui forment ce que j’ai conceptualisé sous l’appellation « cercle vertueux de la compétition ». Le tout constituant une chance – je pèse bien mes mots – pour la QVT. Alors pas n’importe laquelle non plus : celle qui qui se focalise sur la performance avec un bénéfice collatéral potentiel sur le bien-être des hommes. Le bien-être étant un concept sur lequel il sera intéressant que je m’exprime par ailleurs car il est souvent appréhendé à tort et à travers.

Olivier Hoeffel vous livre régulièrement des schémas et autres conceptualisations sur laqvt.fr . A mon tour de vous présenter ci-dessous mon propre schéma pour mon concept de « Cercle vertueux de la compétition ».

Maintenant, Mesdames et messieurs, à vous de jouer … et que la compétition commence, que les meilleurs gagnent ! Souvenez-vous bien du principe premier du jeu : le “Je”.

Et je conclus avec un enthousiasme que je souhaite partager avec vous : longue vie au cercle vertueux de la compétition !

Portez-vous loin !

Le Professeur Bossondur est un personnage fictif créé en 2011 par Olivier Hoeffel et a été incarné par Eric Averlant dans la série humoristique “Les impertinences du Professeur Bossondur” mise en boite par la Bande du Professeur Bossondur (Eric Averlant, Matthias Averlant, Sophie Courmont, Olivier Hoeffel, Damien Lopez, Christophe Malassis, Carmen Sanchez). Série diffusée sur laqvt.fr en 2011 et 2012.
Le présent texte est de la plume d’Olivier Hoeffel
Retrouvez les textes et vidéos du Professeur Bossondur.

3 réflexions sur “Le cercle vertueux de la compétition

  • 2 octobre 2018 à 11 h 01 min
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    Bonjour Professeur ! Ça fait plaisir de vous retrouver toujours plus impertinent après une si longue absence… competitivement votre, Marie Rachel

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  • 2 octobre 2018 à 20 h 51 min
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    Merci beaucoup Marie Rachel pour ton commentaire qui va probablement donner envie à l’auteur et au citoyen que je suis de revenir quelques fois pour faire passer les idées d’une manière différente par rapport à ce que j’écris habituellement, pour une forme plus turbulente, façon humour noir.
    Olivier

    Répondre
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