Retour sur la 17e convention d’Entreprise & Convivialité
Une convention sur la convivialité, est-ce forcément convivial ? Nous connaissons tous le proverbe sur le cordonnier et ses propres chaussures, profession en voie de disparition, ce qui n’est pas le cas des réalités éclairées par ce proverbe, loin s’en faut.
Alors, je vous rassure, bonne humeur, humour, simplicité, sourires, rires et enthousiasme, voilà ce qui nous a été proposé par les intervenants à cette convention.
Mon premier élan va donc dans le sens de la reconnaissance pour cette cohérence et pour l’excellent moment passé à l’occasion de cette matinée du jeudi 31 mai 2012, organisée par Entreprise & Convivialité en partenariat avec l’ANDRH.
Au menu de cette convention : la convivialité au sein des DRH, proposée à travers trois perceptions : individuelle, managériale et collective.
C’est bien entendu un angle qui m’a touché dans la mesure où il se passe rarement un article écrit sous ma plume sans que j’appuie sur la question de la responsabilité individuelle et collective en matière de QVT.
Il se trouve que la convivialité, facteur de QVT, permet assez facilement de comprendre cette question de responsabilités multiples et l’importance de l’articulation entre ces niveaux de responsabilité.
Chacune de ces trois perceptions a donné lieu à une intervention en duo avec chaque fois deux intervenants différents pour mettre en lumière des concepts ou de la pratique.
Les trois niveaux de convivialité
Concernant la convivialité individuelle, l’accent a été mis sur le fait que chacun d’entre nous a sa propre capacité à la convivialité, capacité qui peut être travaillée et facilitée si le contexte est propice (lien potentiel avec les deux autres niveaux de convivialité).
Pour la convivialité managériale, le témoignage d’une responsable d’équipe a mis en lumière en quoi la convivialité pouvait être installée de la seule impulsion d’un manager avec des impacts positifs sur l’ambiance au sein de l’équipe, sur la QVT des individus et sur la performance de l’équipe.
À noter les bénéfices collatéraux potentiels sur les clients et les autres fonctions de l’organisation, avec un potentiel de propagation que j’évoquerai en fin d’article.
En terme de convivialité collective, le lien a été fait avec les politiques des organisations en matière de lutte contre les risques psychosociaux, au regard du déploiement des deux accords nationaux sur le stress au travail d’une part et le harcèlement et la violence d’autre part.
Il a été constaté que le levier de la convivialité est très peu mentionné dans les accords déployés au sein des organisations. C’est bien entendu quelque chose que l’on peut regretter.
Ces trois niveaux de perception de la convivialité éclairent trois niveaux de responsabilité qu’il s’agit, de mon point de vue, de mettre en évidence et cette convention a joué son rôle en l’occurrence.
L’articulation de ces trois niveaux de responsabilité est clairement un enjeu. Cette articulation ne peut se jouer de manière efficace que dans la coopération des parties prenantes internes et externes. La convivialité se joue au-delà des murs de l’organisation : avec les clients, les fournisseurs, les partenaires, … La notion de partie prenante est à entendre au sens de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).
Question de contagion
La contagion de la convivialité a été évoquée à l’occasion de cette convention et j’en profite pour tracer rapidement un parallèle entre la contagion de la convivialité et la contagion du bonheur, du bonheur au travail et de la qualité de vie au travail.
De mon point de vue, deux moteurs importants pour la contagion sont :
- la valeur elle-même qui, du fait d’être mise en pratique, est exemplaire
- les actions de promotion que l’on peut mener pour développer la valeur
La prochaine convention de l’association Entreprise et Convivialité aura lieu cet automne sur le thème “Convivialité et Art”.
photo mise à disposition de laqvt.fr par l’association Entreprise et Convivialité et recadrée. Copyright Laurence de Terline