Le “Pay to quit” … vous ne vous êtes pas trompé de sens ?
Le Professeur Bossondur avait forcément son mot à dire à propos de l’initiative “Pay to quit”, oh combien généreuse, du Président d’Amazon.
Avant de lui passer la parole, expliquons ce qu’est cette initiative : les salariés démotivés d’Amazon seront invités à démissionner moyennant un chèque de 2 000€ à 5 000€ en fonction de leur ancienneté.
Voici la réaction du Professeur Bossondur, bien entendu tout en nuances et décalée :
Je m’empresse de réagir à cette nouvelle, histoire de couper l’herbe sous le pied d’Olivier Hoeffel, responsable éditorial de laqvt.fr, qui serait capable de publier un article sur les bienfaits de motiver les salariés sous le prétexte hautement fallacieux qu’il est plus sain de traiter les causes d’un problème que ses effets.
Quand j’ai pris connaissance de cette information, j’ai cru dans un premier temps avoir inversé les mots dans ma tête pendant ma lecture en diagonale de l’article.
En effet, le plus naturel serait bien évidemment que ce soit le salarié qui paye pour quitter l’entreprise qui lui a généreusement offert une place douillette au travail, sachant que des milliers de personnes attendent devant la porte du service des RH pour se faire embaucher.C’est totalement indécent et immoral ! Où est passé le plaisir de bosser dur dans tout cela ?
Quand par un incroyable concours de circonstances on n’a pas (plus) le plaisir de bosser dur, il faut savoir laisser sa place. La moindre des choses, étant bien sûr de dédommager l’entreprise pour les coûts associés à l’embauche du remplaçant et son intégration.La mise en place du “Pay to quit” dans l’autre sens donnera peut-être du plomb dans la tête à celles et ceux qui s’apprêtent à se faire embaucher sans avoir l’intention de bosser dur. Bosser dur étant le plus sûr chemin à la Qualité de Vie au Travail (QVT) comme je ne cesserai pas de le répéter ici … et ailleurs.
Je note au passage qu’Amazon propose une version musicale de son initiative.
Retrouvez les vidéos du Professeur Bossondur.