Notre compilation de l’été 2016 … Partie 5 : Aidants, QVT et QV

Novéquilibres : Notre compilation de l'été 2016 ... Partie 5 : Aidants, QVT et QV
C’est l’été ! Nous vous proposons à cette occasion notre compilation thématique d’articles de laqvt.fr de la saison 2015-2016 et le cas échéant des articles plus anciens, mais toujours d’actualité. La cinquième partie est consacrée à une thématique que nous avons mise en avant depuis 2013 : la Qualité de Vie au Travail des aidants familiaux.

Un aidant familial (ou aidant) est une personne qui “s’occupe quotidiennement d’un proche dépendant, handicapé ou malade et quel que soit son âge » (1)

En octobre 2013, Céline Bou Sejean ouvrait cette thématique sur laqvt.fr (dans le cadre du dossier “La QVT pour toutes et pour tous” ) avec l’article La qualité de vie au travail … des aidants. A l’instar de beaucoup de dimensions de la QVT et des catégories de personnes concernées, l’articulation des responsabilités est présentée comme centrale avec un besoin de prise de conscience de la part des parties prenantes, avec deux principes d’action : la solidarité et la coopération. Une infographie présente les enjeux chiffrés de la QVT des aidants; notons ce chiffre pour prendre conscience de ce phénomène de société : 20% de la population active est en situation d’aidant familial (4 millions de nos concitoyennes et concitoyens, collègues, coéquipières et coéquipiers, responsables hiérarchiques, client.e.s, fournisseurs, voisin.e.s, membres de notre famille, …).

Un sujet de société

Cela constitue clairement un sujet de société et l’article Etre aidant et travailler de Céline Bou Séjean rapporte des actions d’acteurs multiples pour éveiller les consciences et inviter les organisations à agir. Sont cités le groupe Macif, l’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales), le CIAAF (Collectif Inter Associatif des Aidants Familiaux), l’Orse, la Fondation Paris Descartes.
Parmi les actions éclairées : un guide à l’attention des organisations et une enquête menée pour mieux comprendre la réalité du phénomène, les ressentis des aidants et leurs attentes.

Le congé de proche aidant

Nous vous annoncions dans une brève du 3 décembre 2015 la probable naissance du “congé de proche aidant” en remplacement du “congé de soutien familial”. La brève précise les nouvelles modalités.

Ce droit revisité et rebaptisé est inscrit dans la Loi n° 2015-1776 du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement.

Le décret d’application reste à paraître. Il doit préciser en particulier la durée minimale de chaque période de congé fractionné quand un fractionnement est demandé par le salarié.

Aidants de proches dépendants

Dans l’article récent Tous aidants au travail !, Céline Bou Sejean s’intéresse plus particulièrement aux aidants de proches dépendants (en notant que la loi du 28 décembre 2015 a étendu la notion d’aidant pour l’aide à d’autres personnes que l’entourage familial). Cela représente 14% des salariés.
Elle y met en évidence quelques aspects de la vie au travail des aidants familiaux :

  • des impacts en terme de fatigue et de stress;
  • un possible sentiment d’insatisfaction et/ou de culpabilité;
  • un niveau de revenu bien souvent amputé (mais des solutions existent dans des grandes entreprises et plus globalement avec la loi Mathys qui fait appel à la générosité des collègues);
  • pour autant, la vie au travail, si elle est adaptée aux aidants, constituent pour eux (et par effet de contagion, pour les aidés) un élément de stabilité

Céline Bou Sejean cite par ailleurs quelques études sur le sujet et invite les aidants à participer à celles qui sont en cours.

En lien avec le sujet de la semaine dernière : la reconnaissance

Dans l’article de la semaine dernière, nous avons évoqué le thème de la reconnaissance. C’est bien un sujet brûlant pour les aidants, et ce à plusieurs titres :

  • pour qu’ils puissent se reconnaître eux-mêmes dans ce statut;
  • pour qu’on leur reconnaisse ce statut et que leur vie au travail puisse être adaptée, en lien avec leur activité d’aidant;
  • à noter que la reconnaissance attendue ne se limite pas au milieu professionnel : les aidants souffrent quelques fois de non-reconnaissance de la part des autres personnes de leur famille qui potentiellement pourraient prendre leur part à l’aide. Et ceci avec deux réactions différentes : le déficit de signes de reconnaissance positive (par manque de temps ou manque de conscience) ou le refus explicite de reconnaissance. Ils peuvent aussi dans certains cas souffrir de la non-reconnaissance de la personne aidée.

Autant dire, que l’effet cumulatif de la non-reconnaissance par autrui a potentiellement un effet dévastateur sur la santé physique et psychique de l’aidant.

Les autres articles de la série sont :

(1) Source : Wikipédia

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