Ce qui permet probablement d’appréhender au mieux l’idée d’articulation entre responsabilité individuelle et responsabilités collectives (en notant le pluriel) pour la prise en compte et l’amélioration de la Qualité de Vie au Travail (QVT), c’est de s’appuyer sur le schéma que nous avons présenté en septembre 2017 dans l’article Un mouvement d’amélioration de la QVT qui part de soi.
Le voici :
Nous vous renvoyons vers l’article pour la description de chacune des étapes.
Il ressort de cette dynamique 3 niveaux de prise de responsabilité :
- La responsabilité individuelle vis-à-vis de soi-même. Ce niveau de responsabilité interpelle chacun par rapport à sa vision du travail, ses aspirations, ses comportements, ce que lui apporte le travail (probablement avec une certaine ambivalence). Il interpelle aussi ses habitudes de vie (rythmes de vie, sommeil, alimentation, exercice physique, récupération), la façon d’investir les autres sphères de vie, la façon de gérer les outils numériques et les sollicitations du travail dans les autres sphères de vie, …
- La responsabilité individuelle pour autrui dans ses interactions avec autrui. A savoir, l’impact que chacun a dans ses prises de décisions et ses actions sur la QVT d’autrui. Il s’agit non seulement ce qui se joue au travail, mais aussi l’impact que chacun de nous a sur la QVT d’autrui à travers nos actes de consommation. C’est aussi l’impact de sa vie au travail sur ses proches.
- Les responsabilités collectives. Des responsabilités que nous prenons chacun de nous à différents niveaux de collectif (par exemple : mon équipe, mon établissement, mon organisation, mon métier, …) et des responsabilités attribuées à des niveaux où on n’est pas associé
Un enjeu central pour l’amélioration de la QVT, enjeu que nous répétons très souvent dans nos articles, est de trouver la bonne articulation entre responsabilité individuelle et les responsabilités collectives. Il est essentiel de ne pas tomber dans la tendance de balancier où soit on renvoie à la responsabilité individuelle, soit certains sujets sont appréhendés au niveau collectif (par exemple à travers le dialogue social) et l’individu est considéré comme bénéficiaire de mesures et non coacteur.
Un autre enjeu est que les acteurs ciblés en première intention pour lancer et soutenir l’amélioration de la QVT traitent la QVT comme un dossier en oubliant que cela les concerne au premier chef. L’objet de l’initiative Ajustement QVT est justement d’inviter les actrices et acteurs de la QVT à prendre soin de leur propre QVT.
Ci-dessous, la liste de nos articles centrés sur ce sujet de l’articulation des responsabilités. Suit après la liste de tous les articles faisant référence à ce sujet.
- Articuler responsabilités individuelle et collective en matière de QVT
- Jour 1 de la 11ème semaine de la QVT : question d’articulation
- La QVT, sujet central personnel et sociétal pour tous les citoyens
- La QVT des sous-traitants et QVT et impacts de l’activité économique
- Article publié sur Miroir Social par Olivier Hoeffel, Responsable éditorial de laqvt.fr Stress au travail, RPS et qualité de vie au travail : une question de responsabilité partagée