Assis ou debout : travailler bien dans son corps – 1

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La qualité de vie au travail commence dans le corps, par un bon sommeil et des temps de pause et de sieste, mais aussi par une bonne posture. Se faire du bien en travaillant, que trouver de mieux ? Qu’en est-il des muscles ? Comment éviter les troubles musculo-squelettiques et garder un corps en bonne santé en passant un temps considérable dans des postures statiques ?

Travailler assis et se sentir bien sur son poste de travail

Les postes de travail assis face à l’ordinateur durant des temps de plus en plus longs et pour des tâches de plus en plus denses se multiplient, et posent avec acuité la question des troubles musculo-squelettiques. Que proposent les ergonomes ?

Se tenir droit lorsque l’on est assis : tête droite au-dessus des épaules, le regard très légèrement vers le bas (vers l’ordinateur) sans incliner le cou, le dos soutenu par le fauteuil selon sa courbure naturelle, les coudes fléchis à angle droit, et les avant-bras à l’horizontale, les cuisses aussi, les pieds posés à plat sur le sol ou sur un repose-pied.

Cette posture est évidemment à ajuster de mille façons, tout au long du travail : être droit, c’est ne pas tordre délibérément son corps (les hanches, le cou, le dos, les bras, les jambes, les pieds) dans une posture inconfortable de manière répétitive. Mais la douleur vient également des postures statiques, fussent-elles, a priori, bonnes pour la santé et le corps.

Il s’agit donc, d’alterner les tâches pour être assis, debout, marcher, s’asseoir, se lever, téléphoner, à l’ordinateur, et ainsi de suite, tout au long de la journée de travail. Le corps aime la diversité de postures et sera bon avec la personne, si la personne est bonne avec lui.

Le fauteuil utilisé joue un rôle central, puisqu’une bonne partie de la journée se passe assis dessus : tout doit y être réglable (hauteur de siège, dossier, appuie-bras); il offre un soutien lombaire (accueille le dos selon sa courbure naturelle), il est adapté à sa largeur (de l’importance de ne pas être engoncé dans un fauteuil trop petit, ou de flotter dans un fauteuil trop grand); les appuie-bras sont réglés à hauteur des coudes (ils s’ajustent et se modulent suivant la taille de chacun), afin de permettre aux bras de se reposer sans affaisser les épaules, ni les remonter (les épaules seront détendues sans tomber).

Il s’agit de bien distribuer le poids du corps sur le fauteuil et permettre d’ajuster au besoin tous les éléments.

L’environnement de travail :
comment l’aménager pour bien vivre au travail

La surface de travail, dans l’exemple du bureau, doit être à hauteur des coudes, tout comme les appuie-bras : Pouvez-vous abaisser ou élever cette surface de travail ? Est-elle modulable ? Pouvez-vous moduler le fauteuil et le relever sinon ? Utilisez-vous un repose-pieds dans ce cas ?

De 60 cm à 90 cm du corps, sur le bureau, il y a le moniteur, dont le haut est à hauteur des yeux. Incliné faiblement pour y voir plus clair.

Les objets utilisés couramment sont à portée de mains sur le bureau. Les autres plus éloignés,  permettent de circuler pour aller les chercher. De plus en plus, des postes de travail se transforment en postes assis/debout : le poste devient modulable, assis durant un certain temps, la surface de travail se hausse pour travailler debout sur l’ordinateur. Tout comme des stations d’ancrage sont utilisées pour donner de l’ergonomie aux ordinateurs portables.

Étirer le corps : un corps intelligent

Le corps est intelligent : lorsque quelqu’un travaille trop longtemps dans la même position, il va  pousser à s’étirer, à se lever, bref, le corps prévient, par divers petits signaux, de l’inconfort et qu’il est temps de faire un pause : étirer les bras vers l’avant, en écartant tous les doigts fortement (prévenir les problèmes de pouce et de doigts), lever les bras au-dessus de la tête et les tirer vers le haut et l’arrière, tout en ramenant le bassin à l’avant (votre corps fait l’arc, et il le fait naturellement), plier les genoux et puis tirer les jambes, les genoux, les chevilles; il est temps de bailler, d’un grand bâillement qui étire tout le corps, à grand bruit (pas très facile au travail, je le reconnais).

Chaque étirement ne prend que 10 secondes. Appuyer ses mains à plat l’une contre l’autre, s’étirer vers le ciel (ou le plafond du bureau), secouer ses mains et tous ses doigts, etc…

Écouter son corps pour éviter les douleurs musculaires

L’essentiel est finalement de se placer correctement face à son poste de travail, le plus de détente possible, de changer régulièrement de position, même de façon infime (changer la place d’un élément, reculer l’écran, déplacer le clavier d’un centimètre ou deux, etc…), de se lever régulièrement, et de s’étirer et notamment les parties du corps stressées, car en tension durant le travail. Quelques secondes toutes les heures, et être attentif au corps et à ce qu’il dit. Une douleur passagère est un signe que la posture fait mal ou stresse le corps, et qu’il suffit de s’étirer et de changer de position, mais une douleur chronique, même temporaire, courte, légère, est à prendre en compte pour qu’elle ne se transforme pas en trouble aigu.

En somme, pour prendre soin du corps au travail, les outils sont là, conçus par les ergonomes, les sophrologues, les médecins. Soyez vigilants à votre qualité de vie au travail et elle vous le rendra au centuple.

Ressources complémentaires :

 

photo sous licence creative commons – auteur : sukhasana chair

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