(Ré)apprendre le B.A.-BA – Fonctions vitales

Novéquilibres : (Ré)apprendre le B.A.-BA - Fonctions vitales - laqvt.fr QVT Qualité de Vie au Travail
A quelques encablures de la rentrée scolaire, universitaire, ou au travail, alors que les premières vacances scolaires débutent, c’est le bon moment d’apprendre ou de réapprendre le B.A.-BA. A première vue, cela paraît simple, mais nous sommes baba face au manque d’attention pour les fondamentaux. Ces bases sont vitales, sociales, et essentielles pour la Qualité de Vie au Travail (QVT).

Respirer

A la naissance, nous nous mettons à respirer avec nos poumons. On ne s’en souvient pas, mais l’apprentissage est ultra ultra ultra rapide, à en crier. Au bout de quelques secondes, on obtient son diplôme de respirant et l’apprentissage s’arrête à quelque chose près. On en reparle bien un peu quand on commence à faire du sport, qu’on met la tête sous l’eau, mais ce n’est pas vraiment un sujet d’apprentissage en soi.
Et pourtant, certains d’entre nous ont bien besoin d’apprendre à respirer différemment, chose qu’on n’a jamais apprise ni sur les bancs de l’école, ni dans sa famille.

Au travail nombreux sont ceux qui respirent constamment comme s’ils étaient en état d’urgence, de challenge, de danger, de survie. Et c’est bien fatiguant à longueur de journée, et surtout inutile. Le pire c’est que comme un véhicule sans essence, ce n’est pas bon pour la machine qui manque de carburant. Tous nos organes, nos muscles, nos vaisseaux et nos artères ont besoin d’oxygène, et les pauvres, en manquent de plus en plus. Le cerveau crie famine et les synapses ont du mal à se connecter.

Il est grand temps de (Ré)apprendre à respirer au lieu de suffoquer et de rester en apnée tout au long de la journée.
Déjà tout simplement sentir le trajet de l’air qui rentre et sort par les narines, puis après souffler plus longuement. Oser lâcher le ventre pour percevoir le mouvement ample de l’abdomen qui enfin se libère et retrouve son fonctionnement de base ; il est content et va peut-être en gargouiller de plaisir. Soulever les épaules en inspirant est inutile, puisque les poumons ne remontent pas en hauteur mais se dilate plutôt en largeur. Ouvrir la cage thoracique est plus adaptée et en plus est un pas vers le fameux “prendre sa place”, ce qui n’est pas plus mal. Même au travail le corps a besoin de respirer.

Se mouvoir

L’apprentissage de la marche est tout de même plus longue. Mais comme nous l’introduisions dans l’article : a-t-on vraiment appris à marcher ? A-t-on appris un mouvement de la marche qui nous fera amortir correctement le poids de notre corps ? Pour un certain nombre d’entre nous, la réponse est négative. Chacun, chacune avons fait comme nous avons pu, et comme tout le monde autour de nous avaient l’air content et fier, nous n’avons pas été plus loin.
Et marcher ne veut pas dire courir, et courir tout le temps d’ailleurs, c’est épuisant et souvent inutile.

Il est grand temps de (Ré)apprendre à marcher, d’un bon pas, au bon rythme et en conscience, sinon le risque est de chuter. S’imaginer que le milieu du dessous du pied est une ventouse, et à chaque pas l’ancrage solide et sécure va d’un pied sur l’autre.  Se mouvoir au travail c’est primordial au lieu de rester vissé sur son siège toute une journée. Bouger, se déplacer quand c’est possible ou indispensable avec plaisir, s’étirer pour relâcher les muscles. Pour le sommeil la technique de la marche rapide est excellente puisque l’activité physique est importante pour stimuler les rythmes veille/sommeil. Là encore on s’y retrouve entre sphère travail et sphère privée. Même au travail le corps a besoin de se mouvoir.

Dormir

Tout le monde dort et le sommeil fait partie de la vie, et comme toute fonction naturelle personne n’a appris à le faire puisque c’est évident. Sauf qu’une personne sur trois ne sait plus dormir et doit consulter des spécialistes pour savoir comment s’y prendre. C’est tellement vrai que le sommeil se rétrécit comme une peau de chagrin. C’est bien connu les “il faut dormir”, les “va dormir”, mais comment fait-on ? surtout que c’est mal vu au travail.

Il est grand temps de (Ré)apprendre à dormir au lieu de lutter toute la journée contre le sommeil alors que ce n’est pas le moment. C’est bizarre quand même de vouloir le faire quand on doit travailler alors que ce n’est pas possible, et de ne plus y arriver quand c’est le moment normal pour le faire. Si ce n’est qu’au travail il est possible de faire des siestes flash, c’est plus intelligent que d’être comme absent et  inefficace, car ces quelques minutes rendent de nouveau présent. Même au travail le corps a besoin de récupérer.
Le meilleur moyen de dormir c’est de ne pas chercher à dormir, de ne même pas y penser mais juste de l’accueillir quand il arrive. Facile à dire et plus difficile à faire, et comme l’être humain aime les complications c’est compliqué de faire simple.
Simple c’est quoi ? : ne pas dîner juste avant de se coucher, dormir dans le noir et pas devant la télévision, se mettre au lit quand l’envie est là au lieu de refuser d’y aller comme si c’était une punition, ne pas se mettre au lit quand l’envie n’est pas là puisque ça ne sert à rien, et le fameux rituel pour se conditionner comme le doudou des petits, ne pas ronfler pour éviter d’être réveillé par ses propres bruits etc…

S’alimenter

Dès la naissance manger est indispensable à la vie. Au début le lait suffit puisque les dents ne sont pas encore là, et petit à petit avec leurs venues des aliments à croquer sont importants pour les faire fonctionner, sinon à quoi bon avoir des dents. Bon, certains en ont des longues afin de rayer le parquet, mais surtout elles servent à mastiquer. Les cellules digestives dorment la nuit, mais dans la journée elles sont actives et contentes d’avoir de quoi se mettre sous la dent. Le repas du matin permet de mettre la machine en marche, celui de midi de recharger les accus pour continuer à fonctionner, et celui du soir sert à préparer le jeûne du sommeil. Et pourtant nombreux sont ceux qui sautent des repas par manque de temps, ou par souci de garder la ligne, ou par oubli tellement ils ont la tête dans le guidon.

Il est grand temps de (Ré)apprendre à s’alimenter, et même plus souvent qu’avant puisque la vie est de plus en plus mouvementée. Il serait mieux d’avoir plus de repas moins copieux et plus souvent pour conserver l’énergie propice au charge plus importante de travail. Un temps de pause sensorielle avec le plaisir des saveurs, des couleurs, des goûts. Et s’alimenter ce n’est pas s’empiffrer, c’est juste la quantité que le ventre attend pour être satisfait. C’est la satiété qui le dit. Par contre si le corps manque, il guette le moindre aliment pour le stocker au cas où, il fait ses réserves en toute prévoyance. L’important est de prendre le temps de s’alimenter en conscience, de savourer, de se nourrir, de privilégier la qualité à la quantité. Même au travail le corps à besoin de s’alimenter.

La deuxième partie de l’article traite du B.A.-BA au cœur du travail qui pourrait être à (ré)apprendre.

4 réflexions sur “(Ré)apprendre le B.A.-BA – Fonctions vitales

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.